
Le constat est désormais partagé : les femmes, bien que majoritaires parmi les diplômés de l'enseignement supérieur, occupent dans le monde du travail plus rarement que les hommes une place en rapport avec leur qualification. Les femmes scientifiques en particulier restent atypiques encore aujourd'hui bien que la féminisation de l'enseignement technique et scientifique commence à la fin du XIXe siècle. C'est sur cette histoire que se sont penchés les intervenants, spécialistes d'histoire bien sûr mais aussi d'économie, de sociologie ou encore des sciences de l'éducation. Le point de vue original adopté par les organisateurs a été de placer la journée sous l'angle des expériences régionales, souvent peu mises en lumière. Les chercheurs réunis ont présenté des études de cas diversifiées en termes de chronologie (du milieu du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui), en termes de structures d'enseignement (enseignement agricole, technique commercial, industriel...) et avec une dimension régionale marquée (écoles d'Angers, de Limoges, de l'Hérault, du Doubs...). Les premières communications ont notamment montré que les structures d'enseignement technique et scientifique, au XIXe et XXe siècle, lorsqu'elles s'adressent aux filles leur proposent un enseignement spécifique, en lien avec la place qu'elles occupent traditionnellement dans la société. Les dernières communications ont porté sur les années 2000. Elles ont souligné les disparités de la présence des femmes dans les filières scientifiques et les actions mises en place nationalement et localement pour contrecarrer cet état de fait. La journée d'étude s'est ainsi clôturée sur la présentation de la mission Égalité des chances à l'UTBM.
(1) FEMmes, éducation, Sciences et Techniques en Bourgogne Franche-Comté