
Alice Berto et Olivia Meunier s’intéressent à l’attention. Elles ont élaboré des protocoles d’expérimentation visant à capter « l’attention centrale », celle qui se situe entre la perception d’un stimulus et la réponse idoine. Il s’agit par exemple de soumettre le participant à un stimulus visuel (une flèche qui apparait sur l’écran d’ordinateur) et à un stimulus auditif (entendre « gauche » ou « droite » dans un casque), et de lui demander de réagir au stimulus visuel uniquement en appuyant sur une touche du clavier selon que la flèche est tournée vers la gauche ou vers la droite. Les expérimentatrices font ensuite varier les conditions de l’expérience en rendant les stimuli tantôt compatibles tantôt incompatibles. Elles mesurent alors pour chacune de ces conditions le temps de réaction et le pourcentage d’erreurs. Elles ont pu aussi faire varier le type de stimulus visuel, par exemple en remplaçant les flèches par les mots « gauche » ou « droite » ou le type de réaction demandée, en suscitant non plus une action de la main mais une parole… Ces expériences permettent aux étudiantes d’évaluer l’interférence d’un stimulus sur un autre, les difficultés de traitement plus ou moins importantes selon les tâches à réaliser et les conditions de leur réalisation. Nicolas Aimé a également mesuré le temps d’exécution d’une tâche, mais dans un tout autre contexte. Il étudie en effet la manière dont les stéréotypes liés au vieillissement peuvent perturber le traitement d’une tâche, en l’occurrence reconnaître un mot préalablement donné dans une liste. Mesurer le temps de repérage indique la stratégie employée par le participant : mémoriser est plus rapide que comparer visuellement le mot recherché à la liste. L’étudiant expérimentateur a donc opéré ces mesures dans différentes conditions, qu’il a notamment créées avec les consignes données aux participants, en expliquant que la réussite est en partie liée à l’âge. Cela lui a permis d’évaluer la ou les stratégies utilisées selon que la personne se vit ou non dans une « situation de menace ».
Alice Berto, Olivia Meunier et Nicolas Aimé ont apprécié de travailler à l’unité ESCCo : disposer d’un lieu unique qui garantit l’homogénéité des conditions de passation des expériences, avoir accès à du matériel performant et à un espace de travail, qui a aussi facilité leurs échanges. Ils ne sont pas les seuls à pouvoir bénéficier de ces lieux. L’unité ESCCo, comme l’ensemble de la plate-forme technologique de la MSHE, est ouverte aux étudiants de master, aux doctorants et postdoctorants de l’université Bourgogne Franche-Comté, ainsi qu’aux chercheurs et ingénieurs des laboratoires fédérés par l’une des deux Maisons des sciences de l'homme de la région.
(1) Les deux autres unités sont GeoBFC (Plate-forme Géomatique Bourgogne Franche-Comté) et NuAnCES (Numérisation et Analyse de Corpus pour la rEcherche Scientifique).
(2) Les titres des mémoires sont pour Alice Berto « Capture de l'attention centrale », pour Olivia Meunier « Idéomotricité et interférence en situation de double tâche : un effet modérateur des codes activés en mémoire de travail ? », et pour Nicolas Aimé « L'Apprentissage Associatif sous l'angle des stéréotypes relatifs au vieillissement ».
(1) Les deux autres unités sont GeoBFC (Plate-forme Géomatique Bourgogne Franche-Comté) et NuAnCES (Numérisation et Analyse de Corpus pour la rEcherche Scientifique).
(2) Les titres des mémoires sont pour Alice Berto « Capture de l'attention centrale », pour Olivia Meunier « Idéomotricité et interférence en situation de double tâche : un effet modérateur des codes activés en mémoire de travail ? », et pour Nicolas Aimé « L'Apprentissage Associatif sous l'angle des stéréotypes relatifs au vieillissement ».